Les roues de nos cyclistes ne sont pas les seules à tourner. Même les montagnes tournent de temps en temps ! C’est exactement ce qui est arrivé à une petite partie de la ceinture alpine il y a quelques millions d’années. La Corse dite alpine se détache du reste des Alpes. Elle a entraîné avec elle un fragment de la plaque européenne, formant ainsi l’île de Corse. Les vestiges de la liaison originelle entre les Alpes occidentales et l’île de Corse sont conservés dans les rochers qui affleurent dans la région entre Monaco et Nice, ainsi que dans quelques endroits en Corse. Cependant, nous ne voyons pas les vestiges de la connexion d’origine la mer Ligure. Comment et quand le détachement s’est-il produit ? Pourquoi ne voit-on plus les Alpes sous-marines ? Découvrons-le.
Lentement (d)rifting
La plaque européenne représente la plus grande plaque tectonique qui a composé le secteur nord du supercontinent Pangea pendant l’ère paléozoïque (il y a 290 millions d’années). Vous pouvez lire à ce sujet l’étape 14. Au début du Mésozoïque (il y a 250 millions d’années), la Pangée commence à se diviser en plaques tectoniques séparées par des océans. Le processus d’océanisation a pris en compte la dérive des plaques qui se déplacent dans des directions différentes. C’est ce qu’on appelle le rifting. Il s’agit du processus horizontal d’étirement de la croûte continentale des plaques en dérive. La contribution verticale est appelée étalement et conduit à la formation de magmas à partir du manteau terrestre.
La phase de rifting du Mésozoïque a entraîné l’étirement du continent européen. La croûte continentale amincie s’est partiellement enfouie sous le niveau de la mer, formant un bassin caractérisé par le dépôt de sédiments”. Ces sédiments comprennent des dolomies et des calcaires qui se sont déposés au-dessus de la marge européenne qui s’est enfoncée sous le niveau de la mer. Des vestiges de ces roches sédimentaires se trouvent par exemple le long de la côte entre Monaco et Nice. Ils constituent les falaises du célèbre col d’Eze. Ce domaine de la ceinture alpine prend le nom de Dauphinois en français, Helvétique en Suisse et Autochtone en Corse.
La sédimentation se poursuit pendant environ 150 millions d’années et est associée à la phase d’épandage. Elle a produit des volumes de magma le long d’une crête étroite, située le long du bord où la marge continentale a atteint l’épaisseur minimale. Cette activité volcanique a formé un nouveau bassin océanique appelé Téthys alpine.
Récapitulation de l’orogenèse courte
La répétition est essentielle, même à l’étape 21. En bref, nous traversons l’orogénèse alpine. Au Crétacé supérieur (il y a environ 80 millions d’années), le mouvement des principales plaques terrestres a entraîné la convergence des plaques européenne et africaine. Cette nouvelle configuration géodynamique a mis fin à la phase d’étalement et a déclenché une nouvelle configuration tectonique capable de pousser la Téthys alpine nouvellement formée dans le manteau, ce qui a conduit à la collision entre les marges continentales de l’Europe et de l’Afrique. Résultat : Alpes, ce qui est pratique pour le Tour de France. Les Alpes sont une ceinture orogénique constituée de vestiges de la Téthys alpine et de fragments des deux plaques continentales. On trouve un épais amas de roches visibles et empilées dans la ceinture alpine de la France continentale et en Corse, du Cap Corse à Corte.
Bonjour, nouvel océan
Le processus de collision s’est poursuivi à travers le temps, mais un autre événement tectonique s’est produit. Cela nous aidera à résoudre l’énigme des Alpes sous-marines. Il y a environ 30 millions d’années, le scénario a brusquement évolué en raison du changement de mouvement de la plaque africaine. Il s’est inversé. Nous l’avons également constaté lors du Giro d’Italia. Ce changement a marqué le début de l’orogenèse apennine, laissant les parties méridionales de la ceinture alpine dans un régime tectonique d’extension. L’extension a inévitablement conduit à un étirement de la croûte similaire à celui qui s’est produit au Mésozoïque. C’est ce qui a donné naissance à l’océan Téthys. Or, le rifting puis l’étalement ont conduit à un nouvel océan, appelé bassin Ligure-Provençal. C’est juste à côté de la côte de l’étape 21.
L’ouverture du bassin liguro-provençal a définitivement provoqué la rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de la Corse alpine et d’un lambeau de la marge européenne, où l’on trouve aujourd’hui la Corse et la Sardaigne. La rotation d’environ 30° a probablement été réalisée lors de la phase d’épandage du bassin liguro-provençal et s’est terminée il y a 13 millions d’années. Les études pionnières sur la rotation du bloc Corse-Sardaigne sont basées sur des données paléomagnétiques (Van der Voo, 1993 ; Gattacceca, 2001).
Alors, où se trouvent les Alpes sous-marines ?
Les profils sismiques fournissent des informations complémentaires sur le bassin de Ligure-Provençal. Il s’agit d’une méthode géophysique capable de représenter le contexte tectonique à faible et à grande profondeur. Le profil sismique TGS-NOPEC montre la configuration actuelle du bassin de Ligure-Provençal. Il existe des preuves évidentes de la phase de rifting caractérisée par la mise en place de sédiments. Ce profil sismique suggère que le continent européen, donc la terre sur laquelle nous roulons, se trouve actuellement au-dessus d’une épaisse couche de sédiments déposés au cours des 30 derniers millions d’années.
Alors, si vous vous demandez si les Alpes continuent sous l’eau entre Nice et l’île de Corse, la réponse est oui ! Pourtant, ils sont enfouis sous 2000 mètres d’eau de mer et 10 kilomètres de sédiments ! Ce doit être zéro point pour le maillot à pois sur les Alpes sous-marines, c’est certain.
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