Le peloton peut souffler un peu aujourd’hui et faire le plein d’énergie sur le terrain plat en traversant le bassin aquitain. C’est une région qui regorge de trésors cachés. Vous connaissez maintenant le GeoTDF. Pendant que les coureurs professionnels naviguent dans un bac à sable géant, nous nous intéressons à ce qui se cache sous leurs roues. Nous avons des formations rocheuses vieilles de 250 millions d’années. Ils abritent les plus grandes réserves de pétrole de France continentale et la quasi-totalité des réserves de gaz du pays. En outre, nous jetons un coup d’œil à une technologie très convoitée pour le stockage souterrain du CO₂. Il vise à atténuer la crise climatique provoquée par l’homme. C’est en Aquitaine qu’elle sera mise en œuvre. Il faut donc faire le plein pour l’étape 13. J’espère que tout le monde a de la chance !
Avant-pays
Là où il y a des montagnes, il y a des vallées, et souvent aussi un bassin d’avant-pays. Un bassin d’avant-pays est une dépression qui se forme généralement à l’avant d’une chaîne de montagnes. C’est différent du Bassin parisien que nous avons vu à l’étape 10. Les montagnes exercent une charge inhabituellement élevée sur une plaque continentale. Cette immense charge peut entraîner la déformation de la plaque continentale et la formation de bassins devant une chaîne de montagnes. Ces bassins sont appelés bassins d’avant-pays. Elles servent de réservoir à tout ce qui s’érode dans les montagnes.
Le bassin aquitanien s’est formé au Trias et au Jurassique, il y a environ 220 à 170 millions d’années. C’est l’époque où Pangea a éclaté. Bassin océanique formé entre l’Europe, l’Ibérie et l’Afrique dans la région méditerranéenne. Puis, lorsque cet océan s’est refermé, l’Ibérie a touché l’Europe et formé les Pyrénées. Le bassin aquitain s’est resserré.
Le poids des Pyrénées a entraîné un affaissement de plusieurs kilomètres. Le bassin aquitain est ainsi devenu un bassin d’avant-pays. Aujourd’hui, seules les cartes géologiques et les mesures géophysiques permettent de reconnaître la forme du bassin. Cela est dû au fait qu’il a été rempli de sédiments provenant des montagnes environnantes, en particulier des Pyrénées, au cours de quelque 60 millions d’années. Les couches de roches qui forment aujourd’hui le socle rocheux témoignent des conditions environnementales qui ont prévalu lors de leur dépôt.
Faire le plein
Le Bassin aquitain se trouve depuis sa formation dans une zone climatique favorable à la vie. La vie y est florissante. De nombreuses matières organiques ont été produites et déposées ici au cours du développement du bassin. Les dépôts organiques comprennent, par exemple, des restes de plantes mortes ou du plancton. Tout cela s’est accumulé dans le bassin et a été recouvert de sédiments au fil du temps. Les couches rocheuses actuelles, formées à partir de ces sédiments riches en matières organiques, sont appelées roches mères du pétrole et du gaz que nous brûlons aujourd’hui. En effet, cette matière organique a constitué la base du développement des ressources en hydrocarbures (pétrole et gaz) que nous utilisons aujourd’hui pour la production d’énergie et les transports.
Mais avant que nous puissions utiliser ces combustibles fossiles, la matière organique déposée a dû subir un long processus. Au fil du temps, la couche de sédiments dans le bassin a augmenté. Son poids a créé des pressions élevées et des températures chaudes dans les sédiments. C’est ce qui a donné naissance à la roche mère. Les hydrocarbures des matériaux organiques déposés ont été chimiquement dégradés dans ces conditions. Molécules d’hydrocarbures de plus en plus grandes formées à partir de leurs composants par les processus de polymérisation et de polycondensation.
Les produits de ces processus se décomposent à nouveau au fil du temps. Et voilà, vous avez du pétrole et du gaz. En raison de leur faible densité, le pétrole et le gaz ont migré vers le haut à travers les pores de la roche jusqu’à ce qu’ils atteignent une couche de roche imperméable. À cette limite, les hydrocarbures se sont accumulés dans ce que l’on appelle les roches réservoirs. Aujourd’hui, nous forons des puits de pétrole et de gaz à l’aide d’engins de forage pour pénétrer dans ces roches réservoirs afin d’accéder à ces sources d’énergie et de les récupérer.
Retour à l’expéditeur
L’utilisation de ces combustibles fossiles joue un rôle important dans l’industrie et l’économie françaises. Cependant, la prise de conscience de l’impact sur le climat de la combustion du pétrole et du gaz remet en question l’avenir de la consommation d’énergie dans l’industrie. Après tout, ils sont parmi les plus gros émetteurs de CO₂. L’une des réponses à la pression politique et sociale croissante en faveur de la durabilité est une technologie que nous observons en Aquitaine. Il devrait permettre d’extraire le CO₂ de l’air et de le stocker dans la roche.
Le projet à grande échelle Pycasso, qui compte plus de 200 participants, vise à capter une partie des émissions deCO2 de l’industrie régionale dans le sud de la France et le nord-est de l’Espagne et à les stocker dans le sous-sol. Pour ce faire, les gaz d’échappement industriels doivent être filtrés chimiquement directement au point d’origine et le CO₂ doit être extrait. Une partie du CO₂ sera ensuite utilisée dans d’autres secteurs industriels tels que la production végétale. Le reste sera ensuite stocké sous terre. L’idée est d’utiliser l’infrastructure existante de l’industrie pétrolière et gazière en Aquitaine pour le transport et le stockage duCO2 capturé. Au cours de la première phase du projet, un million de tonnes de CO₂ par an et 5 millions de tonnes de CO₂ à long terme seront renvoyées à leur lieu d’origine. Retour à l’envoyeur, en quelque sorte.
Risques et objections
Le GIEC(Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) cite la technologie de captage et de stockage du carbone comme l’une des méthodes que nous pouvons utiliser pour stocker l’excédent de CO₂ à long terme. Cependant, l’effet de la technologie est limité. Seule une fraction du CO₂ émis peut être capturée. En outre, une grande quantité d’énergie est nécessaire pour le piégeage et le stockage du carbone. L’infiltration de fluides dans les couches rocheuses du sous-sol entraîne également une augmentation de la sismicité. Cela crée de nouveaux risques tels que les fuites de gaz dans les pipelines.
Dans ce blog, nous voulons souligner que le principe du stockage du CO₂ dans les roches et les sédiments n’est pas du tout une invention humaine. Les réserves de pétrole et de gaz que nous utilisons aujourd’hui sont constituées de carbone déposé dans le passé sous forme de biomasse. Aujourd’hui encore, des mesures telles que la restauration des tourbières et le reboisement comptent parmi les méthodes les plus efficaces pour éliminer le CO₂ de l’atmosphère. Et surtout, ils ne comportent aucun risque technique. Il faut donc en conclure que le piégeage du carbone peut contribuer dans une faible mesure au stockage du CO₂. Toutefois, pour atteindre l’objectif des 2 degrés, nous devons réduire les émissions et prendre des mesures supplémentaires pour limiter naturellement les émissions de CO₂. Prendre son vélo au lieu de la voiture de temps en temps, c’est déjà un bon début.
NB : Les blogs dans d’autres langues que l’anglais sont tous traduits automatiquement. Nos rédacteurs ne sont pas responsables des fautes de langue et d’orthographe.